Un vieux texte que j'ai écris l'an dernier, mais je l'aime bien ^^
Bon, je l'ai corrigé, mais je faisais plus d'erreurs l'an dernier que maintenant et je ne l'ai pas re-corrigé depuis, donc s'il subsistent des fautes, j'en suis désolée ^^

Pourquoi? Pourquoi m’as-tu abandonné? N’aie-je pas toujours été fidèle? Ne t’aie-je pas toujours apporté le journal lorsque tu le demandais, ou encore tes pantoufles? N’aie-je pas prit tous les coups sans broncher quand tu étais en colère, alors que je n’avais rien fait de mal? C’est pour toi que je faisais tout ça, parce que je t’aimais. Et je t’aime toujours. Peu importe le temps qui passe, je t’aimerai toujours. Je t’attendrai, j’attendrai patiemment que tu viennes me chercher. Deux mois, un an, dix ans! Je serai toujours là, dans ma petite cage, guettant ton retour. Mais reviendras-tu un jour?

Je me souviens encore de cette journée où tu t’es rendu à l’animalerie pour acheter un chien. Tu avais été chez plusieurs éleveurs, mais aucun n’avait jamais fait ton bonheur. Tu étais plutôt difficile, recherchant un chien calme et docile. J’en était tout le contraire et pourtant, au premier regard, tu as su que j’étais celui qu’il te fallait. Mes grands yeux tristes t’ont fait craquer; tu n’a su résister, et tu m’as acheté. Moi, un chien craintif, qui ne faisait guère confiance aux hommes ou aux autres chiens. Moi, un chien qui ne se laissait pas toucher, ou même approcher. Et pourtant, ce fut moi que tu choisis. Tu avais décidé de me laisser une chance, ce que peu de gens feraient.
C’est ainsi que je me retrouvai dans un petit appartement en ta compagnie. Tu vivais seul, sans autre animal de compagnie mis à part moi, ce qui ne me déplut pas. Et petit à petit, j’appris à te faire confiance. Tu étais gentil, tu me caressais des heures et des heures. Tu m’emmenais au parc pour que j’apprenne à ne plus avoir peur des hommes ou des autres animaux, et tu jouais avec moi. Le soir, j’avais le droit à tes restes de repas, et après on se couchait ensemble dans ton lit pour écouter la télé et dormir. Tu étais un merveilleux maître, et moi je cherchais à te faire plaisir en t’apportant le journal chaque matin, en me tenant tranquille lorsque tu me le demandais, et en acceptant les
coups sans broncher lorsque tu étais en colère. Tout ça, c’était pour toi, parce que j’étais ton chien, ton fidèle compagnon. Je me devais d’être gentil, de ne pas faire quoi que se soit qui t’aurais déplus. Et c’est ce que je fis.

Mais un jour, tu décidas d’adopter un nouveau chien. J’étais beaucoup moins craintif qu’avant, et tu t’étais dit que j’aimerais bien avoir un nouvel ami. Mais ce ne fut pas le cas. Le chien que tu avais acheté était très dominateur, et ma nature craintive reprit le dessus. Chaque fois que je le voyais approcher, je courais me réfugier derrière tes jambes, espérant qu’elles me protègent de ton Terrier. Mais tu perdis vite patience. Tu en eu marre que tes efforts n’aient servit à rien, que je sois resté aussi apeuré des autres chiens qu’avant. Tu as cru que j’étais irrécupérable, que je resterai à jamais le petit chiot effrayé que j’étais lorsque tu m’as acheté. Tu as cru bon de m’abandonner, pensant que quelqu’un d’autre s’occuperait mieux de moi. Bien sûr, tu n’as jamais songé que ton autre chien pouvait être la cause de ma peur.

Et me voilà, aujourd’hui, un vieux chien de dix ans, attendant patiemment ton retour. Car oui, j’espère encore te revoir franchir ces portes, revenir vers moi et t’entendre prononcer mon nom, sentir tes doigts remplis de douceur parcourir mon épaisse fourrure blanche tachetée de brun. J’attends toujours, je te suis resté fidèle malgré toutes ces années. Bien des gens sont passés devant ma cage, glissant leur main entre les barreaux, tentant vainement de caresser mon beau pelage, mais chaque fois je les repoussais. Je ne voulais pas qu’un autre m’emmène chez lui, je voulais que ça soit toi. Toi et personne d’autre. Jamais je n’aurai su faire confiance à quelqu’un d’autre que toi. Mais tu ne vins pas. Pourtant, j’attends toujours. Pourquoi? Parce que je t’aime, tout simplement. Je suis ton chien, je me dois de te rester fidèle... jusqu’à la mort.
Et c’est pour bientôt. J’entends déjà des pas dans le couloir. Je sais qu’ils viennent pour me chercher, je le sens. Ils se rapprochent de plus en plus. Je reste tranquillement couché dans ma cage, fixant la porte, attendant patiemment que mon heure vienne. Dans mes yeux se lis une profonde tristesse. J’aurais aimé que la fin soit différente; j’aurais aimé passer ma vie auprès de toi, sans ce Terrier dominateur, et mourir ailleurs qu’ici, et surtout pas de cette manière. Ça-y-est, la porte s’ouvre. Un homme portant une chemise blanche immaculée apparait, ainsi que la jeune fille qui s’occupe de moi depuis bientôt cinq ans. Cinq longues années. Et maintenant mon heure est venue. Ma cage s’ouvre, des mains se glissent à l’intérieur et m’attrape délicatement. On me tire doucement et la jeune fille me colle contre son coeur. Je vois ses larmes rouler sur ses joues, et je les sens tomber sur mon pelage. L’homme, tant qu’à lui, se contente d’afficher une mine désolé. Il est habitué à tout ça, c’est évident.
On m’amène dans une petite salle. Cette salle en question. Celle où plusieurs chiens avant moi sont entrés... sans jamais revenir. On me pose sur une table de métal gelée. Beaucoup s’époumonent, ils hurlent à n’en plus finir, alors que d’autres se contentent de pleurer doucement. Mais pas moi. Aucun son ne sort de ma gueule; j’attends, tout simplement. Il n’y aucune échappatoire, autant accepter et attendre la fin. L’homme en blanc est prêt. La jeune fille me tient, sa main tendre caressant ma fourrure me rappelle tes propres caresses. Comment pourrait-on espérer une mort plus douce que celle-ci?
Je sens la seringue s’enfoncer lentement dans ma peau et, peu à peu, la vie me quitte. Je la sens qui s’envole, tel le papillon quittant sa délicate chrysalide, tel l'oisillon sautant du nid pour la première
fois. Elle s’envole en un souffle; l’air me manque. Pourtant, je ne me suis jamais sentis aussi bien de toute ma vie. Juste avant de fermer les yeux pour la dernière fois, de m’abandonner au repos éternel, je jette un dernier regard vers la jeune fille. Celle-ci me regarde bien en face. Nos regards se croisent, et elle voit l’infini bonheur qui se lit dans mes yeux. Oui, je suis content de pouvoir quitter cette terre car je sais que, où que tu sois, tu finiras un jour par me rejoindre. La jeune fille semble comprendre, et un fin sourire s’affiche sur son visage brouillé de larmes.
Et c’est ainsi qu’elle ressortit par la même porte, la mine plus légère qu’à son habitude, tandis que mon corps reste là, en compagnie de l’homme en blanc. Mais moi, mon esprit, mon âme, est déjà partis pour ce monde meilleur qu’on appelle Paradis.

Merci Niki ^^
J'ai encore quelques textes en réserve, je les poste bientôt.

C'est tellement beau O.o
J'ai des larmes pleins les yeux...
J'adooore...mais c'est triste comme fin...

Merci ^^
Ah oui, la fin,. Sache que je n'écris jamais de fins joyeuses, jamais. Je déteste ça xD