Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Winter's Tale - by Baco
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez|

Nouvelle Policière

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Paillasson
I'M Paillasson




Niveau Graphisme : Prometteuse
Niveau Dessin : Débutante de chez débutante
Messages : 29
Date d'inscription : 01/04/2010
Age : 29

Feuille du Graphiste
Relations:

Nouvelle Policière _
MessageSujet: Nouvelle Policière Nouvelle Policière Icon_minitime1Lun 31 Mai - 2:38

J'ai pas de titre non plus lol
Nouvelle assez récente, je l'ai écris cette année. Alors voilà ^^

Je fais les cents pas dans la petite banque, en proie à la panique. La sueur perle sur mon front et ma main qui tient l’arme est devenue moite à cause du stress. Tout devait bien se passer. On devait simplement entrer dans la banque, prendre l’argent, puis repartir. Il ne devait y avoir aucun blessé.
Mon regard croise à nouveau celui du pauvre homme gisant sur le sol dans son propre sang, à demi-conscient. Je détourne les yeux, écoeuré. Je cherche mon complice du regard et le trouve près de la fenêtre, risquant un coup d’œil dehors à travers les rideaux fermés. Je le rejoins, évitant soigneusement de croiser le regard des otages effrayés.
- Alors ? demandais-je, ma voix trahissant ma nervosité.
- C’est mauvais, très mauvais. Il y a quatre voitures à l’avant et j’en ai aperçu deux se diriger vers l’arrière. Les flics préparent sûrement quelque chose, déclare-t-il avec un calme étonnant.
Je recommence à faire les cents pas, sentant la panique me gagner peu à peu. Je me passe la main dans les cheveux d’un geste nerveux, réfléchissant à une solution possible pour me tirer d’affaire.
Soudain, le téléphone sonne. Tous les regards sont fixés sur l’appareil. Je m’approche lentement du petit bureau, hésitant. Devrais-je décrocher ?
- C’est sûrement les flics ! Décroche et passe-les-moi, exige mon complice.
Je m’exécute en silence, redoutant la réaction de la police lorsqu’elle apprendra qu’un employé de la banque avait été blessé.
- Écoutez-moi bien vous tous car je ne le dirai qu’une seule fois. Ou bien vous dégagez tout de suite d’ici, ou bien je descends les otages !
Et comme pour prouver ses dires, il pointe son revolver sur l’homme déjà blessé. À l’épaule. Je réalise trop tard ce qu’il compte faire. Le court part, aussi soudain que meurtrier. Je n’ai pas pu réagir, je reste figé sur place, ne pouvant détacher mon regard du corps sans vie l’homme.
- Vous avez dix minutes pour évacuer les lieux, sinon les autres otages seront tués.
Puis il raccroche, l’air calme, sûr de lui, maître de la situation. Quant à moi, je suis en état de choc. Incapable de bouger, regardant le corps sans vraiment le voir. Ce qui devait être un petit braquage se transforme à présent en véritable cauchemar.
- Bon, assez attendu, déclare froidement mon complice dix minutes plus tard en jetant un coup d’œil à sa montre. Qui est le suivant ?
Ses yeux parcourent le groupe d’otages qui se serrent les uns contre les autres, effrayés, espérant tous ne pas être le prochain sur la liste.
- Aucun volontaire ? On dirait bien que je vais être obligé de choisir pour vous.
Il lève son arme et parcoure la foule des yeux. Son regard s’arrête sur une femme un peu à l’écart qui tient un petit chapelet dans ses mains et prie en silence. Il pointe son revolver vers elle.
Je sors soudainement de ma torpeur. Cette fois, je réagis à temps. En quelques secondes, je me glisse derrière lui et, d’un geste rapide, je lui attrape le bras qui tient l’arme. Je tente de le maîtriser, mais mon complice se débat comme un forcené. D’un puissant coup d’épaule, il me projette au sol. Le bruit de ma chute est étouffé par celui du coup de feu. Je regarde avec horreur le grand lustre du plafond tomber sur les otages. Les gens, paniqués, se dispersent en vitesse, mais j’aperçois à travers le groupe une vieille dame qui semble avoir du mal à se relever. Personne ne l’aide, ils pensent tous à sauver leur vie. Je me lève d’un bond et je me précipite vers elle. Juste à temps. Le lustre s’écrase avec fracas tout près de la vieille femme et moi.
- La police va débarquer, elle se prépare à entrer dans la banque ! s’écrit soudainement mon complice en détournant les yeux de la fenêtre. Derrière les bureaux, tout le monde !
Sans plus attendre, il court se cacher, arme en main, prêt à tirer. Les otages restent assit sur le sol, tremblant de peur. Je suis figé sur place, incapable de réagir. La police arrive.
-Mec, bouge de là ou tu vas te faire descendre ! me crie mon complice.
Lentement, comme si mes membres bougent d’eux-mêmes, je ramasse mon revolver que j’avais laissé tomber lorsque je m’étais précipité pour sauver la vieille dame. Je n’ai pas le temps de faire deux pas que les portes de la banque s’ouvrent brusquement. Entre cinq policiers, tous armés de pistolets et protégés par des gilets pare-balle. Je réagis tout de suite. Moi-même surpris par mon geste, j’attrape d’une main ferme la vieille dame, toujours debout près du lustre, et je la plaque contre ma poitrine en pointant le canon de mon fusil vers sa tête.
Les gens sont tous figés, comme des statues. Un silence de mort s’est installé dans la pièce. Tous me regardent, les policiers me visent avec leur pistolet mais aucun n’ose appuyer sur la détente. D’une vois tremblante, je déclare :
- Ne bougez pas où je… je la descends ! Je vous assure que je le ferai !
À chaque mot, ma voix prend un peu plus d’assurance.
- Lâchez vos armes ou je tire !
Les policiers échangent un regard, puis l’un d’eux fait quelques pas en avant, le fusil pointé vers le sol.
- On va parler, d’accord ? Je suis certain que tu ne veux blesser personne. Ne fais pas cette erreur, tout peut encore s’arranger.
Indécis, je regarde le policier, puis la vieille dame tremblante de peur. Il a raison. Je ne pourrais jamais appuyer sur la détente même si je le voulais. Je relâche tout doucement mon emprise sur la femme et celle-ci glisse sur le sol, pleurant de soulagement. Je me baisse pour déposer mon arme mais, soudainement, j’entends un bruit sourd et je ressens aussitôt une douleur atroce qui parcourt mon dos, se rend jusque dans mes jambes et, bientôt, je la sens dans tout mon corps en entier.
Je m’écroule sur le sol. Tout s’est passé si vite, je ne comprends pas ce qui m’arrive. Ma vue commence à se brouiller, mais j’arrive encore à distinguer deux policiers penchés sur moi, mais je n’entends pas ce qu’ils me disent. La douleur est intense, je ne peux pas la supporter plus longtemps, mais je ne veux pas m’endormir. J’ai peur de ne jamais pouvoir me réveiller.
Je lutte de tout mon possible contre le sommeil qui me gagne peu à peu. J’ouvre la bouche pour parler mais aucun son n’en sort. Je réalise alors que je baigne dans un liquide, plus dense à mesure que le temps passe. Du sang. Mon sang.
Mon esprit est figé, je ne peux détacher mon regard du liquide poisseux qui m’entoure. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je saigne ? Tout devait bien se passer, c’est ce qu’il avait dit. Pourquoi suis-je ici ? Je devrais plutôt être chez moi, avec ma femme et mes enfants. Pourquoi ai-je laissé mon frère m’entraîner dans cette histoire ? Je n’ai jamais voulu cambrioler cette banque, ni que cet homme meurt; je ne suis pas un criminel, j’avais seulement besoin d’argent pour nourrir ma famille. Je ne veux pas mourir, je ne peux pas mourir ! Je ne peux pas les abandonner.
Je regarde autour de moi, ma vision est de plus en plus embrouillée. Je n’arrive toujours pas à entendre ce que disent les policiers, c’est le silence complet, un silence effrayant qui me submerge comme une vague d’un océan déchaîné. Je sens la mort qui m’envahit un peu plus à chaque seconde passée, elle resserre son étau glacé sur moi; j’étouffe. J’avais avidement une bouffé d’air et je retiens ma respiration, sentant qu’elle sera peut-être la dernière. J’essaie vainement de retenir le peu de vie qu’il me reste, mais elle s’envoler en un souffle.
Je tourne la tête et je regarde en direction du comptoir de la banque. Alors j’aperçois mon frère et complice qui me regarde droit dans les yeux, insensible à ma douleur. Je le vois former des mots avec sa bouche : « T’aurais tout gâché en te rendant aux flics, c’était mieux pour nous deux que tu meurs ».
Peut-être est-ce mon imagination, mais je crois voir un sourire apparaître une seconde sur son visage avant d’être remplacé par cette fausse expression soumise que je connais tant. Deux policiers menottent mon frère et l’entraîne avec eux, puis c’est le noir complet.
La mort m’a totalement dévoré, je me laisse aller au sommeil éternel. Une seule chose me réconforte cependant : je vais revoir mon frère… en enfer !
Revenir en haut Aller en bas
http://laplumedejuju.olympe-network.com

Nouvelle Policière

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Expositions :: Ecriture :: » Galerie du Paillasson-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit